Le syndrome de bébé secoué ou SBS désigne un traumatisme crânien intentionnel, entraînant des lésions du cerveau. Connu également sous le nom du syndrome d’impact de secousses, il survient lorsqu’un adulte, souvent exaspéré, secoue un bébé ou un jeune enfant. Cette maltraitance provoque des conséquences dramatiques, parfois irréversibles. Dans les cas les plus graves, elles peuvent entraîner la mort du nourrisson.
Les symptômes du syndrome du bébé secoué
Les signes cliniques visibles du syndrome du bébé secoué sont hétérogènes. S’il s’agit d’une atteinte neurologique sévère, l’enfant présente aussitôt des symptômes alarmants tels que des convulsions, des malaises graves, des apnées sévères, une difficulté ou une pause respiratoire, des troubles de vigilance, un plafonnement du regard, des troubles de la posture, des ecchymoses sur le corps. Pour une atteinte neurologique avec des signes moins graves, on peut remarquer une hypotonie axiale, un bombement de la fontanelle, un changement de comportement, un trouble de sommeil, une pâleur, des vomissements inexplicables. Mais, certains signes paraissent parfois anodins et peuvent fausser le diagnostic. Les parents doivent ainsi rester vigilants sur les symptômes non-spécifiés du syndrome du bébé secoué. Voilà pourquoi, un examen complet et minutieux doit être fait sur le nourrisson dès que celui-ci présente un de ces symptômes.
Les conséquences du traumatisme crânien infligé
Les conséquences du SBS se caractérisent par une paralysie spastique, un retard des acquisitions, des troubles d’apprentissage, des perturbations comportementales et cognitives, des fragilités visuelles et motrices, une crise d’épilepsie. Une comparaison a montré que les enfants de moins de six ans ayant des traumatismes crâniens infligés avaient des capacités motrices et cognitives bien inférieures à ceux avec des traumatismes crâniens accidentels. Outre les atteintes neurologiques, les effets psychologiques du SBS s’expliquent par un stress majeur du bébé à l’âge adulte. Les victimes de cette forme de violence peuvent aussi devenir des personnes violentes même si l’enfant ne garde pas un souvenir conscient de ces maltraitances. De plus, ces enfants maltraités se distinguent en général par leur manque d’ambition et d’estime de soi.
Plusieurs centaines de bébés victimes chaque année
Les maltraitances physiques envers les enfants sont devenues un problème majeur dans le domaine de la santé publique. Ce fléau fait 120 à 240 victimes déclarés tous les ans. Le syndrome du bébé secoué, en particulier, a des atteintes plus graves sur le développement des nourrissons que les autres causes de blessures à la tête durant la petite enfance. D’où l’importance de comprendre cette nouvelle forme de violence afin de l’anticiper, de la déceler et de l’éviter sous tous ses aspects. Les recherches ont montré qu’entre 7 % à 30 % des bébés touchés par le SBS décèdent et 50 % ont des séquelles cognitives et neurologiques importantes. 30 % des victimes ont une chance de survivre, mais avec des risques de déficiences neurologiques sur le long terme.